Elle n’est pas la Sainte Patronne de l’église du village, et pourtant, son culte est prédominant surtout au XIXe siècle et marque encore la piété ventetolaise.
La modeste chapelle que vous découvrirez cachée dans un vallon sur la route de Vinsobres, est mal datée. Faite de matériaux locaux, elle a été en travaux très souvent au cours des siècles. Il n’y pas ou peu de traces archéologiques, malgré une occupation gallo-romaine importante dans le secteur des Estangs. Ses origines restent donc mythiques ; les archives ne mentionnent que la présence d’un ermitage et un culte bien installé au XVIIe siècle.
Cette Sainte, d’origine carthaginoise, a été persécutée le 7 mars 203 ; associée à sa servante Félicité, elle a été vénérée très tôt par l’Eglise naissante et son culte s’est diffudé dans le bassin méditerranéen. Elle est considérée comme la patronne des jeunes mères et le récit de ses apparitions, qu’elle relata, a alimenté le répertoire des symboles du christianisme naissant.
Son culte à Venterol se manifestait à travers des messes, 3 fois par an. Mais c’est le pèlerinage du 7 mars qui marqua le plus la piété venterolaise. Cette journée, chômée, commençait par une procession qui partait du village en empruntant le chemin du Tomple. La messe, où étaient invités tous les curés du secteur, se terminait par un apéritif avec vin blanc et brassadeaux. C’était une journée de grande convivialité qui marquait l’entrée dans la belle saison.
Aujourd’hui, il ne subsiste que la messe reportée au dimanche le plus proche du 7 mars.
En 1965, Cristobal Orti, peintre d’origine catalane, installé à Venterol, redonna âme à la chapelle, en réalisant sur ses murs un cycle de peintures illustrant des épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la création du monde à la fin des temps. L’artiste a résolu les problèmes de support en utilisant une peinture à la cire d’abeille.
Autrefois paroisse distincte de Venterol, elle dépendait jusqu’à la Révolution du diocèse de Vaison. Le desservant était désigné et payé par un des co-seigneur de Novezan, le prieur de Poët-Laval, dont dépendait Novezan.
Au XIXe siècle, elle est une succursale de Venterol et fut définitivement rattachée à la paroisse de Venterol en 1939.
L’édifice, de petites dimensions, à nef unique, est sans doute de construction médiévale. Il a subi de nombreuses restaurations au cours des siècles. Après les guerres de religion, elle est en ruines. Le clocher soumis à la foudre a été remonté à plusieurs reprises
Mais elle a su conserver un ensemble mobilier très complet en particulier autour du culte de Saint Michel (tableau de 1664, statue, autel, bannière).
Elle contient en particulier un tableau d’une Annonciation, copie XVIIe d’une fresque florentine du Quattrocento.
Visite sur rendez-vous. S’adresser à L’Association du Patrimoine APAVEN.
0n le repère en venant de Valréas, lorsqu’au col de Venterol on bascule sur le bassin de Nyons. Sa tour altière, aux trous béants, aux trois étages encore visibles, est le donjon d’un des trois castrums de Venterol- Novezan. Il fait partie de l’histoire et du paysage venterolais.
Pour la mémoire locale, elle est encore la Tour Hannibal ou la Tour Sarrazine.
Le nom de Château-Ratier est cité dans l’inventaire des Dauphins en 1284. Au XIIe siècle, le château appartenait aux Montauban (il marquait la limite orientale des Baronnies) En 1283, il passe aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui deviennent alors co-seigneurs de Venterol. On situe généralement l’abandon du site vers 1430.
Pour la visite, il est recommandé de laisser les voitures au cimetière de Novezan et de monter à pied.
Depuis le milieu du XVIè siècle, les protestants sont présents à Venterol. L’édit de Nantes autorisa l’édification d’un temple à proximité de château Ratier, il fut rasé après la révocation en 1685. En 1787, par l’édit de tolérance, les protestants ne sont plus persécutés, ils peuvent à nouveau pratiquer librement leur foi, cependant il leur manque un lieu de culte. En 1845, les autorités acceptent la construction d’un temple afin de permettre aux 150 calvinistes de la commune de pratiquer dignement leur foi. Après moult péripéties, les travaux s’achèvent en septembre 1858. Le bâtiment est de style classique, sobre, dépouillé. Son isolement sur le roc marque une distance avec le reste du village.
Il n’est plus aujourd’hui consacré au culte. Depuis sa rénovation en 2014, cet espace est dédié à des événements culturels, en devenant notamment une galerie artistique.
Le lavoir construit en 1876, vient s’ajouter à un lavoir bien plus ancien situé sur la placette de la cure. Il répond à un besoin essentiel: assurer une hygiène convenable aux habitants du village à une époque où la population est à son apogée. C’est un lieu de sociabilité capital, un lieu de rencontre. Le lavoir enjambe le canal de la Grande Prairie, qui est alimenté par la Sauve. A l’origine et jusqu’en 2006 date des travaux de restauration,le mur protégeait les lavandières du vent en offrant un abri ensoleillé ouvert vers l’ouest. Aujourd’hui on peut admirer les deux bassins mais la vue sur la vallée a disparue.
En 1943-1944 le chemin des Maquis de la Lance passait dans la commune de Venterol. Il fut parcouru par de nombreux Rèsistants au nazisme qui luttaient courageusement pour la libertè et la justice.